En mars 1968, Thierry Grisar, étudiant en médecine, devient président de l’union générale des Etudiants de l’Université de Liège, pour une durée d’un an.
C’est le récit de cette année mouvementée qu’il déroule ici, en témoin privilégié d’une période qui a bousculé toute notre société et bouleversé la vie de beaucoup de ceux qui l’ont vécue. Ni œuvre d’historien, ni relation exhaustive, c’est le regard personnel qu’il porte sur son vécu au jour le jour qu’il nous fait traverser, avec ses confrontations, ses affrontements, ses solidarités et ses amitiés, la découverte joyeuse de nouvelles libertés, les déceptions des combats perdus, mais aussi les conséquences à long terme des combats menés collectivement.
PLACE PUBLIQUE
Janvier 2019, 120 p., 11,50 €
978-2-87267-214-1
OLIVIER STARQUIT
La plupart des termes repris dans ce recueil ont fait l’objet d’une chronique intitulée « le mot qui pue » dans Tribune, organe syndical de la Centrale générale des services publics, entre juillet 2013 et mai 2016.
Les mots importent. Dans la vie politique et syndicale, le choix des mots n’est jamais anodin. En effet, le langage n’est pas un simple outil qui reflète le réel, mais il crée également du réel en orientant les comportements et la pensée. Et vivre dans l’omission de cette évidence peut faire des ravages. Les mots portent, emportent avec eux une vision du monde, une logique politique, des signes de démarcation. Les mots classent, trient, délimitent et les fondés de langage du capital n’ont eu de cesse de décréter quels étaient les mots usés et les mots obsolètes.
Si nous n’y prenons garde, nous finirons nous-mêmes par ne plus parler notre propre langue mais la leur.
Cet ouvrage procède modestement à un travail systématique de traque et de déconstruction de ces pirouettes sémantiques, ces ruses de langage afin de faire le tri entre les mots qui libèrent et les mots qui oppriment. Car les mots sont des forces politiques : la reconquête idéologique sera lexicale ou ne sera pas et la bataille des mots est indissociable de la bataille des idées.
Licencié en philologie germanique, maître en traduction et maître en relations internationales et en politique européenne, Olivier Starquit est l’auteur de L’individu privatisé, le service public pour la démocratie (Espace de libertés, 2009) et de L’Extinction des Lumières, vers une dilution de la démocratie ? (éditions des Territoires de la Mémoire, 2011).
Préface de Alain Deneault, docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII
PLACE PUBLIQUE - 2018 -12 € - 978287267210-3 - 10,8 X 18 - 176 p.
RIPOSTE.CTE
L’emploi est un mode de production historiquement situé, fondé
sur le déni de l’existence réelle, pleine et entière de milliards d’êtres
humains ; ce déni n’a rien de naturel, il est totalement dépassable. L’emploi
ne peut donc pas servir de légitimation et encore moins de fi nalité à
une lutte pour la réduction collective du temps de travail avec maintien
du salaire ; tout au contraire, cette revendication doit avoir pour fi nalité
de nous libérer du joug que constitue le marché du travail et non d’accroître
le nombre d’entre nous qui lui est aliéné. Ainsi et ainsi seulement,
notre lutte contribuera à nous déprendre de l’alternative infernale
que nous impose la sorcellerie capitaliste contemporaine.
riposte.cte@collectifs.net / www.riposte-cte.org
« L’idée mise en avant par les auteurs est percutante : il n’y a pas d’avenir au
sein du salariat capitaliste, pas d’amélioration à espérer. On assiste depuis trente
ans à une dégradation des conditions de travail. La seule issue est d’échapper le
plus possible au salariat et même d’en sortir. »
(Extrait de la préface de Danièle Linhart, sociologue, directrice de recherche au CNRS et
professeure à l’université de Paris X)
2017 - Place publique - 9782872672066- 11 €
Ce que révèle LA PAROLE des salariés
Nicolas Latteur
Des ouvrières qui après leur nuit sur la chaîne poursuivent d’autres activités complémentaires pour nouer les deux bouts. Des banquiers malades de vendre des produits dont ils connaissent les défauts et amenés à frauder avec leur propre éthique. Des assistants sociaux évalués à la quantité de dossiers traités. Des écarts de sécurité rendus invisibles par une cascade de sous-traitants. Une entreprise qui pousse ses salariés à la démission. Des évaluations arbitraires qui mesurent la docilité des travailleurs, …
Ces situations et bien d‘autres encore sont relatées par de nombreux(euses) salarié(e)s. Ce livre part précisément de la parole des travailleurs pour s’intéresser au travail et aux conditions dans lesquelles il s’effectue. Plus de quarante personnes y témoignent. Comment leurs trajectoires de vie est-elle marquée ? Quels regards portent-ils ?
La prise en compte de cette parole permet de découvrir les réalités souvent invisibles du travail d’aujourd’hui : les précarités, les atteintes à la santé, les désillusions, mais aussi les espoirs et les résistances qui se construisent. Les témoins racontent comment le travail peut imprégner jusqu’au plus profond de soi.
Ce voyage au cœur du salariat nous révèle un tableau impressionnant de ce que des personnes mobilisent dans leur travail mais aussi des politiques qui encadrent l’emploi, des formes d’organisation mises en place et des conditions de travail qui en découlent.
Des conclusions et une postface invitent à penser les dynamiques à l’œuvre, à questionner des formes d’action collective et à identifier des alternatives au travail aliéné.
Nicolas Latteur développe une approche qui se nourrit de nombreuses rencontres avec des salariés de différents secteurs d’activité, des dynamiques développées par les mouvements d’éducation populaire et de recherches sur l’analyse critique du capitalisme, notamment celle développée par Marx. Il est sociologue, formateur au CEPAG (Centre d’éducation populaire André Genot) et également l’auteur de Le Travail, une question politique (Aden, 2013).
2017 - Place publique- 432 p. - 9782872672059 - 23 €
Olivier Bonfond
IL FAUT TUER TINA
200 propositions pour rompre avec le fatalisme et changer le monde
« TINA ». There Is No Alternative : il n’y a pas d’alternative.
La célèbre expression de Margaret Thatcher est tout sauf vraie. Des alternatives au capitalisme et à la pensée unique néolibérale existent. Elles sont construites par des femmes et des hommes qui, partout dans le monde, se dressent contre l’injustice, les inégalités, l’oppression. Beaucoup de ces alternatives sont simples, cohérentes et, avec un peu de volonté politique, pourraient être mises en œuvre dès aujourd’hui.
Prétendre que l’être humain est fondamentalement égoïste ou que le capitalisme est notre seul horizon revient à forger notre impuissance : en jetant le discrédit sur celles et ceux qui veulent changer le monde, taxés de rêveurs, d’utopistes, TINA nourrit le fatalisme, la passivité et la résignation. En effet, comment penser l’alternative et pourquoi agir si l’on part du principe que, de toute façon, « c’est foutu » et qu’on n’y pourra rien changer ?
C’est le point de départ et l’objectif de ce livre : proposer un outil accessible, pratique, concret et rigoureux pour rompre avec le fatalisme ambiant et montrer que, dans tous les domaines (finance, économie, éducation, culture, démocratie, agriculture, etc.), des alternatives crédibles à la mondialisation capitaliste sont à notre portée.
Cet ouvrage s’adresse aux millions de personnes indignées par les injustices et les absurdités de ce monde. À celles et ceux qui veulent construire un autre modèle, fondé sur la satisfaction des droits humains fondamentaux, le respect de l’environnement et la construction d’une véritable démocratie.
L’Histoire a montré qu’il est vain d’attendre passivement que nos dirigeants servent les intérêts des populations. Ce ne sont pas le bon sens ou l’intérêt général qui mènent le monde, mais les rapports de force. Face à la puissance organisée des transnationales et de la finance, il est temps que les peuples s’organisent, prennent en main leur destin et, par l’action collective, relèvent le défi du changement. Si ce livre réussit à éveiller l’envie d’apprendre, de débattre et de passer à l’action, il aura pleinement joué son rôle.
Olivier Bonfond est économiste et conseiller au CEPAG (Centre d’Éducation populaire André Genot).
Militant altermondialiste, membre du CADTM (Comité pour l’abolition des dettes illégitimes), de la plateforme d’audit citoyen de la dette en Belgique (ACiDe) et de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque,
il est l’auteur du livre Et si on arrêtait de payer ? 10 questions/réponses sur la dette publique belge et les alternatives à l’austérité (Aden, 2012).
Il est également coordinateur du site www.bonnes-nouvelles.be
PLACE PUBLIQUE
2017 - 528 pages - ISBN 978-2-87267-204-2 - 25 €
Sommes-nous arrivés à la fin d’un monde ?
Angelo Basile
Voilà un ouvrage qui devrait nous permettre d’y voir plus clair sur notre avenir dans l’Europe.
En repartant du processus historique qui a donné naissance à l’Union économique et monétaire, Angelo Basile pose les questions fondamentales : Pourquoi la création de l’euro ? Pourquoi le rêve s’est-il transformé en cauchemar ? Sommes-nous condamnés au déclin ? Devons-nous oublier l’euro pour sauver l’Europe ?
Des questions rarement posées, et qui ouvriront sans nul doute le débat.
2016 - Essai – 224 p. - 15 x 21,5 – 15 €
ISBN 978-2-87267-203-5
LA PUISSANCE DE PENSER - LE POUVOIR D’AGIR
Quarante ans de débats et d’actions
de Peuple et Culture en Wallonie et à Bruxelles
Ouvrage réalisé par PEC WB en partenariat avec l’IHOES.
Peuple et Culture de Wallonie et Bruxelles tire le bilan de quarante ans d’actions et de débats.
Mais au-delà de l’histoire et des enjeux actuels de l’association, c’est un regard et un questionnement plus large sur l’éducation populaire que cet ouvrage propose. Questionnement qui peut faire écho chez tous les acteurs du champ de l’éducation populaire et permanente, mais aussi chez tous les citoyens actifs.
2016 - Essai – 336 p. - 15 x 21,5 –
nombreux documents iconographiques – 18 €
ISBN 978-2-87267-202-8
de GUIDO FONTEYN, journaliste au Standaard, quotidien dont il était le correspondant permanent auprès du gouvernement wallon. C’est dire s’il connaît la Wallonie et son histoire, qu’il est en mesure d’apporter un regard surprenant, impertinent et caustique sur ses échanges avec la Flandre. Mais aussi sur les mouvements économiques et les transferts de richesses qui passent de l’une à l’autre ; avec entre les deux, Bruxelles et sa bourgeoisie entrepreneuriale.
Un ouvrage nécessaire pour mieux comprendre la Belgique régionalisée d’aujourd’hui.
(Préface de Jean Faniel, directeur général du CRISP)
(Traduction du néerlandais : Micheline Goche)
2016 - 10,7 x 18 - 200 p. - ISBN 978-2-87267-197-7 - 15 €
de Jean HURSTEL, homme de théâtre, directeur de l’Action culturelle du bassin houiller lorrain, fondateur de Banlieues d’Europe et actuel président des Halles de Schaerbeek.
Jean Hurstel retrace son parcours d’agitateur culturel à la recherche de l’éducation et de la culture populaires. Il passe en revue ses créations théâtrales dans des entreprises en lutte, notamment auprès des travailleurs de Alstom (dont on parle beaucoup aujourd’hui).
Un voyage passionnant pour une lecture et une pratique du théâtre populaire bien différente de celle du Théâtre Populaire de Jean Vilar et du Festival d’Avignon.
(Préface de Claude Fafchamps, directeur de Arsenic2)
2016 - 15 x 21,7 - 144 p. - 978-2-87267-196-0 - 12 €
Géraldina Colotti
Traduit de l’italien par Anne MARSALEIX
Préface de Maurice LEMOINE
Ce livre raconte un voyage en deux temps qui s’est déroulé sur une année : en février et mars 2011, puis en janvier et février 2012.
…
S’il ne verse pas dans le retour au tiermondisme, la recherche stérile de « modèles » ou l’enthousiasme sénile de l’ancien combattant, cet ouvrage assume donc un parti-pris. Du costume de l’enthousiaste ou de celui de l’impartiale, aucun ne me convient vraiment. La vie m’a appris que la plus précieuse des libertés, même dans des situations difficiles, voire extrêmes, est celle de pouvoir choisir. En politique, si vous ne faites pas de choix, quelqu’un d’autre s’en chargera, et cela fait partie du jeu.
Pour ce que j’en ai vu, l’essence du Venezuela bolivarien se situe dans le réveil d’une extraordinaire participation populaire : la passion pour la politique, au sens de la gestion de la polis, par l’exercice constant de l’agora par les exclus, ces « affreux, sales et méchants » qui, aux confins épuisés de la gauche comme il faut, suscitent « le dégoût et l’horreur » qu’exprimait Tocqueville à l’évocation d’Auguste Blanqui.
Dans ce livre, ce sont surtout eux, les « invisibles », qui parlent : des femmes et des hommes de toutes les couches populaires, devenus protagonistes au pied levé.
Extraits de l’introduction
2016 - Place publique - 21,7 x 15 - 240 pages - ISBN 9782872671946 - 17 €